jeudi 20 décembre 2012

II. Le système colonial et gestion des colonies

 

A) Les acteurs du système colonial

Si la colonisation remonte à la découverte de l'Amérique, au xvie siècle, c'est dans la deuxième moitié du xixe siècle que l'Europe, alors en plein âge industriel, s'est partagée le monde. 

La conquête se fait dans un premier temps sans difficulté, les pays européens possédant une énorme avance technologique. De surcroît, dans les régions du monde colonisées, les États sont le plus souvent faibles et archaïques et n'ont pas la capacité de se défendre, à l'exception du Japon. 

Les Anglais accroissent leur influence en Inde à partir du xviie siècle par le biais de la Compagnie des Indes orientales. Il faut attendre 1858 pour que la fin de l'Empire moghol soit proclamée et que l'administration des Indes soit désormais contrôlée par le gouvernement britannique. En 1876, la reine Victoria d'Angleterre devient impératrice des Indes. Les Français, après avoir conquis l'Algérie en 1830 et s'être installés en Indochine (Cochinchine) en 1862-1863, se tournent vers la Tunisie.

 Le principal empire colonial est, de loin, l'Empire britannique. Il comprend d'une part, les colonies « blanches » (Canada, Australie, etc.), qui accèdent progressivement à l'indépendance, mais conservent des liens avec l'ancienne métropole par le biais du Commonwealth, institué en 1931 ; d'autre part, les colonies « non blanches », dont la principale est l'empire des Indes.

B) Gestion des colonies

Algérie française est le nom d'usage — la désignation officielle étant, simplement, « Algérie » — donné aux anciennes colonies françaises sur la côte d'Afrique du Nord (1830 à 1848) puis aux anciens départements d'Algérie (1848 à 1962) et départements du Sahara (1957 à 1962) — bien que ce dernier territoire soit distinct à proprement parler. Les Algériens emploient le terme d'Istiʿmar (occupation) pour désigner cette période de leur histoire.

Le protectorat est un régime politique constituant l'une des formes de sujétion coloniale. Il diffère de la colonisation pure et simple en ce que les institutions existantes, y compris la nationalité, sont maintenues sur un plan formel, la puissance protectrice assumant la gestion de la diplomatie, du commerce extérieur et éventuellement de l'armée de l'État protégé.

Le terme de « protectorat » peut être employé, de manière polémique, pour désigner des régimes politiques considérés comme étant sous l'influence étroite d'États plus puissants. On parle dans certains cas de gouvernements fantoches.

Dominion, mot d'origine anglaise, désignait jusqu'en 1948 un État autonome au sein de l'Empire britannique. Le Canada, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, l'Afrique du Sud (alors l'Union d'Afrique du Sud), l'Inde, le Bangladesh, le Pakistan (alors réunis sous l'appellation de Raj britannique), et Ceylan (le nom du Sri Lanka jusqu'en 1972), l'État libre d'Irlande et Terre-Neuve ont été, à divers moments, des dominions.

 Le terme est initialement inventé et utilisé, plutôt que royaume, pour ménager le pays voisin, les États-Unis, qui sort à peine de la Guerre de Sécession. Dans la constitution canadienne, « dominion » est traduit par « Puissance ».
Le Code de l'indigénat distinguait deux catégories de citoyens: les citoyens français (de souche métropolitaine) et les sujets français, c’est-à-dire les Africains noirs, les Malgaches, les Algériens, les Antillais, les Mélanésiens, etc., ainsi que les travailleurs immigrés. Les sujets français soumis au Code de l'indigénat étaient privés de la majeure partie de leur liberté et de leurs droits politiques; ils ne conservaient au plan civil que leur statut personnel, d'origine religieuse ou coutumière.

C) L'exploitation économique

Etablir pour accroître la puissance économique de la métropole, la colonisation donne lieu à une exploitation économique intensive de la Côte d’Ivoire. Elle est retardée par les résistances de populations encore mal soumises (les Lobi et les Guéré jusqu’en 1946). Elle s’exprime néanmoins dès la première guerre mondiale à travers l’effort de guerre. Elle s’intensifie en même temps que se fait la mise en valeur de la colonie.

La construction du chemin de fer Congo-Océan, reliant Pointe-Noire à Brazzaville, aurait fait entre 15 000 et 30 000 morts. Les décès sont imputés aux maladies tropicales ou aux conditions de travail précaires imposées par l’administration française colonisatrice. Car ce projet, réalisé entre 1921 et 1934, est né du travail forcé d’ouvriers africains

Sources : 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Alg%C3%A9rie_fran%C3%A7aise
http://fr.wikipedia.org/wiki/Protectorat
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dominion
http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/afrique/indigenat_code.htm
http://colonisationrci.free.fr/textes/3exploitation.htm
http://www.afrik.com/article10151.html






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